Le triangle comme figure

Campus expérimental Simone Veil Boulogne-Billancourt, France

Campus expérimental Simone Veil

Boulogne-Billancourt, France

Le triangle comme figure

Public
2019
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Le quartier du Trapèze à Boulogne-Billancourt s’impose comme l’un des premiers écoquartiers de France, un territoire où la ville dialogue avec la nature. Ouvert sur la Seine et embrassant les coteaux verdoyants de Sèvres et de Meudon, il s’inscrit au cœur du vaste projet d’aménagement Île Seguin – Rives de Seine.

Une ville-parc au fil de la Seine
Pensé comme une « ville-parc », ce quartier se façonne en harmonie entre le végétal et l’urbain. Biodiversité, promenades piétonnes et paysagères favorisent l’accessibilité, la convivialité et la transparence urbaine.

Un campus ouvert sur la ville

Proche de l’Île Seguin, où l’effervescence culturelle façonne de nouveaux horizons, le campus expérimental Simone Veil se dresse comme un lieu d’enseignement et de recherche, mais aussi comme un espace culturel ouvert à tous. Ancré sur la place historique Jules Guesde, il occupe une parcelle triangulaire à la lisière entre le Boulogne d’hier et celui d’aujourd’hui, là où l’ancienne usine Renault a cédé sa place à une ville en devenir. Ce campus incarne une transition physique et symbolique, passant du monde de l’industrie et de la production à celui du savoir et des nouvelles technologies.

Le fronton Renault : mémoire et métamorphose
Seul vestige de l’ancienne usine, le Fronton Renault devient un élément essentiel de cette métamorphose. Rénové et subtilement intégré dans le projet, il ancre le campus sur la place et accueille la devise républicaine dessinée par l’artiste Benoit Van Innis.
Le projet compose avec les différentes fonctions du campus et articule des relations spatiales et visuelles entre les rues adjacentes, la cour intérieure et la Place Jules Guesde.

Une palette de matériaux durables, bois, verre, béton d’argile

Nous avons cherché à effacer les frontières, à faire du campus un lieu perméable, en connexion directe avec son environnement. Polyvalence et flexibilité sont les maîtres-mots du rez-de-chaussée, conçu pour accueillir aussi bien les étudiants que les habitants.
Transparence, porosité et lumière guident notre approche : le bâtiment, libéré sur pilotis, s’ouvre généreusement sur l’espace public, ménageant des percées visuelles vers la cour intérieure et la place Jules Guesde. En son cœur, dés l’entrée, un hall en double hauteur devient l’axe central, reliant amphithéâtre, foyer, salles de sport et restaurant, transformant le quartier en un lieu vibrant de rencontres et d’échanges.

Les façades, majoritairement vitrées, offrent une lecture abstraite et épurée : des panneaux de verre imprimés ou émaillés se posent sur un socle de béton coloré plissé, jouant avec la lumière et les reflets. À l’intérieur, le béton brut dialogue avec des matériaux plus sensuels et poétiques, apportant chaleur et domesticité. La marqueterie de bois se mêle aux briques émaillées colorées ; les rideaux translucides reprennent le bleu de travail des ouvriers Renault, tandis que le sol en terrazzo quartzé et les panneaux de bois africain viennent parfaire cette alchimie subtile entre mémoire et modernité. Ainsi, le campus Simone Veil ne se contente pas d’être un édifice : il est une respiration, une transition, une promesse d’avenir ancrée dans les strates du passé.

Transparence, porosité, lumiére

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